De nombreuses questions nous parviennent régulièrement concernant la décontamination des chantiers amiantés, en sous-section 4.
La Carsat Aquitaine organise régulièrement des webinaires sur le thème de l’amiante. En janvier 2021, en partenariat avec l’INRS, elle a apporté des précisions au sujet de la décontamination dans des situations de faible niveau d’empoussièrement (niveau 1).
La règle d’hygiène, permettant d’effectuer correctement sa décontamination, est de porter des sous-vêtements à usage unique sous les combinaisons de type 5. Cela évite la contamination des vêtements de travail lors du déshabillage, et l’exposition de l’opérateur et de son environnement a posteriori.
Pour rappel, la douche d’hygiène est une obligation règlementaire ancienne. Elle est obligatoire pour tous les travaux insalubres et salissants tels que fixés à l’arrêté du 23 juillet 1947 concernant les conditions dans lesquelles les douches doivent être mises à la disposition du personnel. Parmi ces travaux, les « travaux occasionnels et poussiéreux exposant à l’amiante » sont listés à l’annexe 1. En outre, cette obligation est renforcée par la réglementation « amiante », notamment l’article R. 4412-109 du code du travail (relevant de la sous-section 2, donc applicable à la sous-section 3 et à la sous-section 4) qui impose des moyens de décontamination appropriés, la décontamination (dont la douche d’hygiène) étant définie à l’article R. 4412-96 du même code.
NDLR : Amiante&Co peut mettre à votre disposition, en location, une Unité Mobile de Décontamination.
Lorsque la douche n’est pas directement accessible, il est préconisé, en fin d’intervention, de procéder à une pré-décontamination puis d’enfiler une combinaison neuve pour rejoindre la douche d’hygiène.
La technique dite de la « double combinaison » peut également être envisagée. Au vu des contraintes physiologiques associées au port de la double combinaison, il est conseillé à l’employeur de demander l’avis du médecin du travail afin de l’intégrer dans l’évaluation globale des risques. La logique de prévention veut que l’intervenant ne porte la double combinaison qu’en cas de déplacement et non lors de la phase d’intervention.
L’aspirateur de classe « H », dit aspirateur THE, n’est généralement pas entièrement décontaminable. Pour le sortir de la zone de travail, le transporter et le stocker, après son nettoyage avec des lingettes humides, il convient de l’emballer dans un sac étanche neuf étiqueté « amiante », de fermer le sac, et de ne le déballer que sur la zone d’intervention « amiante » du prochain chantier.
Il convient, tout en gardant sa protection respiratoire, d’aspirer sa combinaison avec un aspirateur THE, de la pulvériser avec une eau additionnée d’un agent mouillant, de la rouler en « peau de lapin » pour contenir les fibres à l’intérieur et de la placer dans un sac déchets « amiante ».
Tout va dépendre de l’évaluation des risques de l’employeur. Cette évaluation doit notamment prendre en compte que la teneur en amiante de certains matériaux est hétérogène. L’intervention est donc susceptible de générer des niveaux d’empoussièrement variables au cours des travaux. D’autre part, selon la nature des interventions, les risques de déchirure accidentelle des vêtements, etc … doivent également être pris en compte.
Le mesurage de 5 f/L au titre du code de la santé publique ne peut pas être comparé au mesurage sur opérateur car les techniques, débits et durées de prélèvement sont différentes (normes de prélèvement différentes en milieu travail (NF X 43-269) et en santé publique (NF X 43-050).